I. Lettre "type" à
adresser au président de la république, au ministère
de l'éducation nationale ainsi qu'au rectorat, concernant
la future modification des modalités d'attribution de la
D.G.H
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Discipline :
Lieu d’affectation :
Madame, Monsieur,
Depuis des années nous déplorons
une baisse sensible des moyens affectés au fonctionnement
des établissements scolaires. Ces restrictions ne sont
pas sans incidences : elles ont entraîné de nombreuses
pertes d’emploi, un taux d’encadrement toujours plus
réduit et une baisse inquiétante des propositions
faites aux élèves.
Les informations relatives à la rentrée
2008 sont plus qu’alarmantes pour la situation de l’emploi.
Nous avons en effet pu constater :
1°. Une dotation globale horaire calculée à
minima pour le fonctionnement des établissements.
2°. Une modification des modalités d’attribution
de la D.G.H sous forme de trois enveloppes :
a. Heures Postes (destinées à la constitution du
service réglementaire de chaque enseignant).
b. H.S.A (heures supplémentaires année)
c. H.S.E (heures supplémentaires affectives).
Le rectorat a donc décidé de manière
brutale, sans concertation ni prise en compte de la situation
de chaque établissement, de baisser le nombre d’enseignants
en poste au bénéfice des heures supplémentaires.
Ce système de vases communicants aura pour effet d’imposer
aux enseignants un volume d’heures supplémentaires
entraînant une détérioration de leurs conditions
de travail incompatible avec un authentique souci de réussite
des élèves.
Cette mesure est moralement inacceptable puisque de nombreux collègues,
les plus jeunes, se retrouveront sans emploi.
Les effets de la création de l’enveloppe
heures postes seront aggravés par la décision unilatérale
de transformer des heures obligatoires devant élèves
(aide individualisée, T.P.E, modules) en heures supplémentaires
effectives (non payées pendant les vacances) et attribuées
par la direction de chaque établissement ! Ces heures viendront
donc s’ajouter aux 18 heures réglementaires hebdomadaires
et aux H.S.A imposées ! Ces modifications constituent de
fait, sans aucune concertation, une atteinte intolérable
et sans précédent au statut d’enseignants
dans la mesure où elles les obligeront à accepter
un certain nombre d’heures supplémentaires insupportables
pour pouvoir prétendre à un service complet.
Ces mesures destructrices d’emploi dénotent
une méconnaissance de notre métier d’enseignant,
elles sont moralement inacceptables et techniquement inapplicables.
Nous demandons sans délai :
1°. L’annulation de la réforme touchant les heures
d’aide, les T.P.E, les modules.
2°. La suppression du système des trois enveloppes
distinctes dans l’attribution de la D.G.H.
II. JOURNEE PEDAGOGIQUE - PONTIVY,
23 MARS 2005
Intervention de M. Henri ELIE, IA IPR
L’essentiel de cette intervention a concerné le sens
du programme de philosophie des classes terminales et la manière
de le traiter par les professeurs pour conduire leurs élèves
à la dissertation comme exercice de philosophie. Parmi
les idées exposées, on pourrait – c’est
un choix subjectif – souligner les suivantes.
Les notions
Les notions sont des notions communes et largement partagées.
Ce ne sont pas des notions spécialisées d’histoire
de la philosophie. A cet égard, il faut considérer
le programme comme un programme élémentaire.
On ne commencera donc pas, pour traiter une notion, par des problèmes
déjà constitués dans l’histoire de
la philosophie.
Les notions ne sont pas non plus que des termes, dont
le contenu serait arbitraire. Elles sont des indicateurs du réel.
Elles nous renvoient à un objet. Ce n’est pas moi
qui décide de l’existence de la liberté, de
la vérité, etc. Nous sommes là devant un
« territoire d’expérience humaine ».
Mais le réel désigné est un réel qui
offre une résistance, qui présente une complexité.
Ce réel est un problème (pro-blêma).
Il donne à penser. Il y a dans l’objet signalé
un motif d’étonnement (cf. Aristote).
D’où l’origine dialectique du discours
philosophique. Face au problème, je peux avancer une position
(une « hypothèse »). Mais cette position ou
thèse est elle-même un problème : elle appelle
son antithèse. Par exemple la notion de travail nous met
sans doute en face d’une réalité qui apparaît
de quelque façon comme un accomplissement de l’homme.
Mais l’approfondissement de la réflexion révèle
un autre élément qui entre en tension avec le premier
: quelques chose comme une « aliénation ».
Il y a là un noeud. Il va falloir d’abord «
instruire » l’affaire, avant de la clore par une prise
de position. Cette démarche vaut aussi bien pour la leçon
du professeur que pour la dissertation de l’élève.
L’examen des sujets donnés au baccalauréat
(par exemple sur le site internet EduSCOL : http://eduscol.education.fr)
révèle que chaque notion pose deux, trois ou quatre
problèmes essentiels.
Les repères
Ils n’ont pas le même statut que les notions. Ils
renvoient à des distinctions conceptuelles, qui dépassent
le caractère commun et élémentaire des notions.
Le programme stipule qu’ils ne peuvent pas faire l’objet
central d’un sujet du baccalauréat. Pour cette raison,
ils ne doivent pas faire l’objet d’un enseignement
séparé.
Les auteurs
La liste d’auteurs présente un caractère limitatif
qui concerne les épreuves du baccalauréat, mais
non nécessairement le cours du professeur. Le traitement
des auteurs doit aussi respecter le caractère élémentaire
de l’enseignement philosophique en terminale ; ce qui ne
va certes pas sans quelque difficulté. On n’oubliera
pas qu’il y a des auteurs « classiques », au
sens où leur pensée est prérequise pour comprendre
d’autres auteurs.
La correction des copies
Elle doit s’inspirer d’un état d’esprit
qui marque le programme lui-même. Celui-ci est bien un programme
de philosophie mais non celui d’une philosophie,
même s’il est légitime que chaque professeur
ait ses affinités intellectuelles. Ces affinités
ne doivent pas peser sur la correction des copies. On ne peut
donc pas dire par exemple que tel sujet est un sujet « spinoziste
», sauf à penser qu’il a été
mal fait.
En ce qui concerne la notation des copies, on se rappellera qu’on
est, au baccalauréat, dans une logique d’examen et
non de concours (comme en classe préparatoire). Dans un
concours on enlève des points pour des éléments
attendus absents, dans un examen on attribue des points pour des
éléments positifs présents. Au baccalauréat
une copie jugée « excellente » n’a pas
plus de raison de plafonner à 15 qu’une copie de
mathématiques (qu’on notera 19 ou 20).
Notes de André
Viel